|
|
|||||
|
370
|
REGISTRES DU BUREAU
|
[157»]
|
|||
|
|
|||||
|
ou faire en sorte, consideré Ies grandes raisons que vous avons cy devant mandées, que le reste des 111e m. livres que vous debvez fournir ceste presente année, pour vostre part de la subvention generalle, feust incontinant mis es mains du Recepveur de Vigny lejeune, pour estre envoyé en toute dilligence à Metz.
"Mais tant s'en fault qu'en cela vous satisfaciez par vosdictes lettres à nostre intention, qu'au contraire vous nous proposez ung très mauvais pour noz aultres villes, et remectez tousjours les choses à la longue; nous requerant maintenant de vous permectre de mectre sus quelque imposition pour cent mil livres. Ce que nous trouvons merveilleusement estrange, veu que nous vous avons si clairement faict entendre, et qu'oullre cella vous sçavez tant combien prejudicie ct importe ce retardement au bien de nostre service, estans les Reistres encores attendais le reste de leur payement, près noz frontieres, d'où ilz ne partiront jamays qu'ilz ne soyent satisfaietz, ce que ne pouvons faire que de ce que vous debvez desd, trois cens mil livres, demeurans là ce pendant lesd. Reistres à grands fraiz el interestz qui courent sur nous, par faulte d'avoir faict de vostre part tel debvoir et dilligence que vous debviez, et que nous attendions et espérions de vous en cest endroict. Ayant pour ceste cause advisé de vous envoyer expressement Damours W, nostre vallet de chambre ordinaire, present porteur, pour vous faire entendre de nostre part le grand prejudice que c'est à nostre service, que nous ne pouvons plus supporter les longueurs et dissimulations, tenues jusques icy au recouvrement du reste desd. 111e ai. livres.
"Et pour eviter que cecy n'aille encores plus à la longue, nous voullons, vous mandons et. commandons très expressement que, sur tant que desirez nous obeyr et complaire, que vous ayez, sans plus chercher en cela aulcune excuse, àempruncter, comme nous savons qu'en avez bien le moyen, envoz
|
propres et privez noms, soit en general ou en particullier, le reste d'iceulx trois cens mil livres, et le mectre souldain es mains dud. de Vigny, pour estre par luy en toute dilligence conduict et mené à Metz, dedans le xxvi ou xxvnme de ce mois, et les bailler et distribuer avecq le reste des deniers des aultres villes, dedans la fin de ced. mois, à iceulx Reistres, comme leur avons promis, et que sommes très expressement obligez à eulx. Aultrement il y auroit ung très grand prejudice à nostre service, qui adviendroit par vostre faulte.
"Et ce pendant ne faillez de nous envoyer, comme nous vous avons cy devant escript, tant par vostre confrère Bocquet que depuis par aultres noz lettres, les originaulx des registres, roolles ou departemens des deniers qui se lèvent pour les fortifications de nostredicte Ville, pour adviser les moyens que nous aurons à tenir pour faire faire, en nostre presence, le departement et cottisation desd. 111e m. livres, affin que le reste desd, deniers se puisse lever, comme nous esperons qu'ilz feront après, plus aysement que par nulle autre voye, et que d'iceulx deniers vous vous remboursiez, comme nous vous asseurons et promectons que vous ferez, ensemble des interestz des deniers de lad. advance, lesquelz nous ferons aussi imposer et rembourser promptement, sans qu'il en tourne aulcune chose en vostre charge, ainsi que vous entendrez plus amplement et que nous avons commandé aud. Damours, present porteur, de vous dire de nostre part.
"Donné à Bloys, le xixmc jour de Septembre mil
v° lxxi. n
Signé : "CHARLES*.
Et au dessoubz : «Pinart».
Et au doz est escript ce qui s'ensuict : A noz très chers et bien aînez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne Ville de Paris.
Lettres du Roy du xixme de Septembre mil vc
LXXl (2).
|
||||
|
|
|||||
|
-1' "Robert Damours, sieur d'Hierry,). ainsi est-il désigné sur l'état des officiers de la maison de Charles IX pour l'année 1572. (Archives nat., KK 134, fol. 28 v°.) La famille Damours ou d'Amours était avant tout une famille de robe. Son principal représentant, à l'époque qui nous occupe, était Gabriel Damours, sr de Serain, Conseiller au Grand Conseil, dont le fils ainé Pierre avait été reçu Conseiller au Parlement de Paris, le 7 septembre 1568. (Voir Blanchard, Catalogue de tous les Conseillers du Parlement, in-fol., p. 8'i ; et le P. Anselme, Hist, généal., t. VI, p. 468.)
t-; La suscription ni le titre n'ont été transcrits sur le Registre B.
|
|||||
|
|
|||||